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Les Echos du Touquet 16 février 2011
Après une mise au point avec le rédacteur en chef des Echos du Touquet, l'hebdomadaire a admis un dysfonctionnement interne et publié l'article ci-dessous le 16 février. L'article reprend une bonne partie de notre communiqué de presse. L'incident avec les Echos est donc clos en ce qui nous concerne. Nous attendons la publication d'une partie du communiqué sous forme de droit de réponse dans le bulletin municipal Le Touquet Info, qui est à l'origine de la mise en circulation des prétendus "remords" du GDEAM. La Voix du Nord n'a, à notre connaissance, pas donné de suite à notre communiqué. Le quotidien n'avait toutefois pas repris, toujours à notre connaissance, les allégations publiées dans Le Touquet Info.
Communiqué de presse censuré 10 février 2011
Le GDEAM, le 26 janvier, a fait parvenir à la Voix du Nord et aux Echos du Touquet le communiqué de presse qui suit, comme droit de réponse aux propos tenus par le Maire du Touquet.
Aucun de ces journaux n'a jugé bon de faire état de notre communiqué. Le GDEAM assimile cela à une véritable censure -qui n'est pas nouvelle- mais prend des proportions inquiétantes.
Suite aux propos abusifs tenus par le Maire du Touquet, le GDEAM a transmis à la presse, le 26-01-2011, le communiqué qui suit.
COMMUNIQUE DE PRESSE DU GDEAM 26 janvier 2011
A la suite de la publication dans le bulletin municipal du Touquet (janvier 2011) d’une tribune du député-maire au sujet du contentieux sur les permis de construire du lotissement des Boutons d’Or (propos repris dans « Les Echos du Touquet » du 19 janvier 2011), nous tenons à faire la mise au point suivante : Le GDEAM n’a exprimé à aucun moment les « remords » qui lui sont attribués pour son action contentieuse contre ces permis. Le député-maire semble interpréter certains propos tenus par notre présidente dans un sens qu’il estime sans doute favorable à sa communication envers les propriétaires des terrains et plus largement envers les Touquettois, mais qui n’a rien à voir avec la réalité. La définition du terme « remords » comme un « sentiment douloureux, angoisse accompagnée de honte que cause la conscience d’avoir mal agi » (cf. le Petit Robert) est tout à fait inadéquate pour décrire l’état d’esprit qui règne au sein de l’association, ce qu’illustre la décision du Tribunal Administratif qui a donné droit à nos recours et ainsi reconnu le bien-fondé de notre action. Regret n’est pas synonyme de remords, comme le dit cette citation de Vauvenargues : « Le regret consiste dans le sentiment de quelque perte, ; le repentir, dans celui d’une faute ; le remords, dans celui d’un crime et la crainte du châtiment ». Si l’association a exprimé à maintes reprises ses regrets face à un tel gâchis, elle ne s’en estime en rien responsable puisque ce gâchis résulte de l’obstination du député-maire et de son équipe à vouloir imposer leur conception très particulière de la Loi Littoral. Ce gâchis aurait pu être évité si le député-maire avait reconnu son erreur dès le dépôt du premier recours gracieux et retiré les permis dans les délais prescrits par la loi. Le retrait des permis aurait permis aux propriétaires de trouver directement un compromis avec la commune afin de récupérer leur mise de fonds et de se dégager de l’imbroglio dans lequel ils sont aujourd’hui englués, et pour longtemps si la commune s’entête à épuiser tous les recours. Au lieu de quoi non seulement le député-maire n’a pas retiré les permis incriminés, mais s’est au contraire entêté à en délivrer d’autres tout en se répandant publiquement en une prétendue volonté de négocier avec le GDEAM pour semer la confusion dans les esprits. Le député-maire semble encore avoir une conception confuse de la signification des mots en confondant le dialogue, qui consiste en un échange d’arguments dans l’espoir de convaincre ses interlocuteurs, et la négociation, où l’on échange plutôt ce qu’il est convenu d’appeler de bons procédés, ou des compensations matérielles sous diverses formes concrètes. Le GDEAM n’a jamais refusé le dialogue par principe, mais a soigneusement évité de se retrouver enfermé dans cette logique de donnant-donnant qui aurait pu laisser croire que l’association s’estime en droit de court-circuiter l’action de la justice dans une procédure qui relève de ses prérogatives. C’est le député-maire lui-même qui a coupé court au dialogue en opposant une fin de non-recevoir à nos recours gracieux dès le début de cette affaire. Enfin, le GDEAM estime utile d’informer toutes les parties qu’il considère que le député-maire fait preuve d’un déni de la réalité manifeste et d’un optimisme exagéré lorsqu’il affirme que le tribunal a reconnu les arguments de la commune à l’exception d’un seul qu’il serait de pure formalité de faire rejeter en appel. Statuant « en l’état du dossier », le tribunal a estimé que le moyen lié à la construction en discontinuité (article L. 146-4 du code de l’urbanisme) était suffisant pour motiver l’annulation des 4 permis. Le député-maire, par ailleurs professeur de droit, n’est pas sans savoir que l’ensemble des moyens, y compris le caractère d’espace naturel remarquable des dunes boisées, sera de nouveau examiné en appel. A cet égard, le GDEAM dispose de nouveaux arguments qu’il ne manquera pas de faire valoir auprès de la Cour d’Appel de Douai. Le seul point sur lequel le GDEAM converge avec les propos du député-maire réside dans le rappel de la responsabilité de la municipalité précédente dans la délivrance de l’arrêté de lotissement et l’ouverture à l’urbanisation de ce secteur. C’était en effet manifester bien peu de considération pour ce qui reste des 1.000 hectares originels de la « Forêt du Touquet », en dépit de sa contribution significative à la prospérité de la commune depuis près d’un siècle et demi en tant que vitrine touristique. N’oublions pas néanmoins que M. Fasquelle était déjà membre de la majorité municipale avant de prendre le fauteuil de maire et qu’à notre connaissance, il n’a jamais exprimé de réserves sur ces projets lorsqu’ils étaient portés par son mentor Léonce Desprez. Nous laissons à Monsieur Fasquelle le soin de nous préciser s’il en éprouve aujourd’hui quelque regret, repentir ou remords…
David Facon, Secrétaire du GDEAM
Date de création : 28/01/2011 @ 18:40
Dernière modification : 17/02/2011 @ 19:54
Catégorie : Juridique
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