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Le compostage individuel : recette «maison »
Article de Jacqueline Maillart paru dans la lettre Spécail déchets N° 14 de septembre 2001 (modifié)
L’emplacement propice
Il doit être aisément accessible, pas trop loin de la maison, sur sol drainé, abrité du vent et un peu du soleil. Pourquoi pas au pied d’une haie ? Le compostage peut être pratiqué à même le sol ; on peut aussi se procurer un «bac composteur », en vente dans certains magasins de jardinage ou utiliser des palettes pour cerner le tas, ou du grillage et 4 piquets de récupération, si necessaire !L’avantage du tas de compost constitué à même le sol est qu’il sera plus facile à manipuler, à retourner en particulier, par simple déplacement. En savoir plus sur le compostage à même le sol
Ce que l’on peut composter
Il suffit donc de constituer un tas où l’on apporte en alternance les biodéchets ménagers (épluchures, restes de repas, marc de café), les tontes de gazon séchées de préférence, les résidus de récoltes du jardin, les feuilles, écorces et déchets de taille fragmentés, cendres de bois en quantité modérée, carton non plastifié éventuellement.On évitera les papiers et cartons à aspect glacé qui sont en général plastifiés, les sacs d’aspirateur, les végétaux montés en graines, les excréments.Guide du compostage de l'ADEME pour en savoir plus sur ce que l'on peut composter.
Surveillance et utilisation du compost
Si l’on tient absolument à protéger le compost du lessivage par la pluie, on mettra en place le couvercle ou des herbes ou de la paille. Piquer le tout une ou deux fois par mois, l’air activera la transformation qui est aérobie. Ajouter de l’eau s’il fait sec ; les orties, la camomille, la grande consoude sont de bons activateurs, toujours en alternance dans le tas. Enfin, il faut laisser faire le temps… En général, au bout de quatre à six mois, le compost est «mûr ». En déplaçant le dessus du tas, accéder au bas du silo où la terre brune est prête à l’emploi. Elle remplacera avantageusement le terreau pour les semis, le rempotage…
Que se passe-t-il dans le compost ?
Vers de terre, bactéries, champignons s’en donnent à cœur joie. Ils dégradent partiellement la matière organique. Ces transformations et le dégagement de chaleur qui les accompagne, s’il est suffisant, contribuent à affaiblir graines et agents pathogènes. Ensuite, d’autres micro-organismes transforment les matières dégradées en humus et le tas refroidit. Le compost est prêt à l’emploi, il est à utiliser aussi tôt. Essayez, c’est efficace et gratuit. Le temps travaille pour vous.
Vous constaterez à l’usage que 6 à 10 kg de biodéchets alimentaires et de déchets verts produiront environ 1 kg de compost. C’est autant de déchets en moins dans nos poubelles, autant de déchets qui ne feront pas des kilomètres pour aller en décharge ou dans le meilleur des cas en décheterie. C’est aussi moins d’achat et d’épandage d’engrais puisque la fumure organique fournit les éléments nutritifs majeurs : azote, phosphore, potassium et oligos -éléments essentiels au développement des plantes ! Economies pour les collectivités -et donc pour les contribuables que nous sommes- et diminution de notre empreinte écologique sont au rendez-vous pour votre plus grande satisfaction !
Pour en savoir plus Consulter la fiche de l’association «la maison du jardin » à Lille sur le compostage : http://www.lamaisondujardin.org/fiches/fiche73.pdf
Consulter les guides téléchargeables sur le site de FNE : http://www.fne.asso.fr/preventiondechets/docs/docs3.htm#d
Consulter le guide téléchargeable du compostage de l’ADEME http://www.ademe.fr/particuliers/Fiches/compost/index.htm
Date de création : 26/01/2008 @ 15:36
Dernière modification : 22/11/2009 @ 10:37
Catégorie : Réduire son empreinte : côté déchets
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